Né à Istanbul en 1522, Bora ne connut jamais son père qui périt lors du siège de Rhodes, sa mère le plaça très tôt dans les écoles du Istanbul palais ou il étudia l'histoire, la littérature, la théologie, et les techniques militaires, tous les fils de militaire tués au combat avait droit d’intégrer cette école à condition d’exceller dans toutes les matières ce qu’il fit sans problème.
A l’âge de 18 ans il fit ses premières armes en méditerranée ou il attaquait quelques navires de commerce de la république de Venise, sa réputation sur mer grandit rapidement et le sultan lui donna sa première mission importante en l’envoyant sous les ordres de Barberousse au siège de Nice, il s’illustra par plusieurs faits marquants qui lui valurent les honneurs militaires, il rentra à Istanbul en 1544.
Les années qui suivirent furent moins glorieuses, il vécut chez sa mère jusqu’à sa mort en 1551, elle fut emporté par une épidémie de suette qui la foudroya en quelques heures. À cette époque il naviguait encore pour subvenir à ces besoins mais petit à petit il glissa dans d’alcoolisme, sa vie se résumait à des beuveries dans les bas-fonds d’Istanbul, et il survivait de rapines de toutes sortes après avoir dilapidé la fortune familiale.
A son réveil un matin de janvier 1570 il s’aperçut qu’on s’affairait dans le port, plusieurs galères barbaresques était amarrées côte à côte et des ouvriers travaillait à leur entretien, le souvenir de ses glorieuses années lui revinrent et l’envie de repartir devint bientôt trop forte, il se promit de reprendre très rapidement la mer. La nuit suivante il imagina un stratagème pour pouvoir reprendre la mer, cette mer qui le hantait, il rêvât de conquête mais pas de celle qu’il avait connut car il avait changé tout au fond de son âme, dorénavant il ne naviguerait que pour sa gloire personnelle car il se fichait de toutes notions de pays. Le soir suivant il expliqua ses plans à ses « amis » avec qui il se saoulait souvent, d’anciens marins comme lui qui rêvaient de gloire et de conquête.
C’est par cette nuit de nouvelle lune que tout commença : Des bulles sortent de l’eau et une tête émerge, puis une, puis deux, puis trois et enfin une vingtaine d’hommes le couteau entre les dents, certains ont un bandeau pour cacher leurs cheveux mais tous ont des cicatrices. Bora monte le premier à la dernière rame, il se cache dans la pénombre et attends que le premier garde le dépasse, son dernier râle sort de sa gorge béante, un second homme rejoint bientôt Bora, un colosse de 2 mètres avec un sourire carnassier et des bras énormes. « Sadik, fais le tour par la dunette arrière avec dix hommes et élimine tous les gardes que tu rencontres, on se retrouve devant les chambres dans les cales » Très rapidement tout ce petit monde se retrouve devant les chambres, d’un signe de main les hommes de Bora s’introduisent silencieusement à l’intérieur et chacun se place derrière un homme endormi, au second signe de main les poignards s’enfoncent dans les cœurs, l’affaire est réglé en moins de vingt minutes, Bora s’occupe lui-même du capitaine qui ne se réveilla jamais.
Dix hommes de chaque côté sortent les rames et la galère quitte lentement et silencieusement le port. Plus tard les ils fêtèrent leur victoire avec quelques bouteilles de Raki avant de naviguer vers la liberté.
|