Après avoir obtenu une audience au palais,Ludvig put enfin s'adresser aux puissants du Saint Empire, qui permettraient enfin à sa famille de reprendre sa place légitime.Il était un peu chancelant,face à tout ce faste, toute cette grandeur dont il n'avais pu jouir, du fait de l'exil de sa famille et de la pauvreté,endurée par lui et les siens pour une querelle de terre qu'ils avaient eu la malchance de perdre.Mais aujourd'hui, il espérait y mettre fin.S'adressant directement aux hauts dirigeants de la cour, il sorti l'acte de propriété qu'il avait eu tant de mal à obtenir:
Mes seigneurs, mes Dames, Votre majesté Maximilien II de Habsbourg, je suis ici pour faire valoir mon droit de propriété sur les terres de Göttringburg,situées en cet endroit de la carte...
Il déroulât fébrilement l'acte, contenant la carte, espoir de toute une famille.Il repensât aux siens, à ce qu'ils avaient vécus, aux privations qu'ils avaient du supporter pour que lui, l'héritier de la famille, puisse faire des études.Son père avait toujours été convaincu que c'était le seul moyen de récupérer ce qui leur avait été volé.Il l'entendait encore,sur son lit de mort:"Ludvig, sans la connaissance, un homme de notre temps est voué à disparaître.Regarde moi, vois comme je suis faible, comme je n'ai pu vous donner ce que vous méritiez.Depuis la mort de ta mère, j'ai perdu l’espoir,pour moi.Mais il reste une chance pour toi et tes deux frères.Tu a fini la majorité de tes études, tu as le savoir nécessaire pour survivre ici bas.tu dois laver notre honneur."
...voila, c'est ici.Sur ce quadrillage, vous voyez qu'il correspond au point 0-26. Les anciens propriétaires, les Von Gereite, sont tous morts d'une maladie qualifiée de congénitale par les médecins.Ma famille devient donc celle ayant le plus de droits sur ces terres.Je vous demande donc de nous redonner ce qui nous appartient.
Et qui êtes vous, pour vous croire digne d'un tel titre?
L’empereur n'avait pas l'air de vouloir concéder ces terres qu'il n'avait eu aucun mal à s'approprier.Mais Ludvig avait traversé bien trop d'épreuves pour se voir ravir l'objet de toute sa vie par un homme n'ayant de droit sur ce domaine que celui de l'avoir vu sans propriétaire.Sous prétexte de son rang,il avait mis la main dessus,faute d'héritier légitime.Du moins, le croyait-il.
Je suis Ludvig Von Göttringer, quasi dernier d'une lignée sur le déclin,exilée autrefois lors d'un procés non-équitable, sois-disant par manque de chance, en réalité pour quelque chose de bien plus politique, pour des idées, déplacées, à l'époque, et reconnues comme dans l'air du temps, de nos jours.
Il attendais ce jour depuis si longtemps, et le dernier obstacle serait cet homme, cet empereur.Soit, il en serait ainsi, si le destin l'avait ainsi choisi.
Hum, bien, bien, je vous cède le domaine de Göttringburg.Nous verrons bien ce qu'il en est.
Quoi? L'empereur le lui donnait, comme cela, sans résistance? Il devait bien y avoir quelque querelle politique derrière tout cela, mais Ludvig s'en occuperais plus tard.Il était bien trop heureux.Et il devait récupérer les lambeaux de sa famille, restés dans le Nord-Est, et les emmener vers ces terres dont ils rêvaient tous depuis plus d'un siècle.
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