Un soleil de plomb faisait transpirer à grosses gouttes le seigneur des Corthese, mais pas question de se plaindre en public, et encore moins devant sa garde rapprochée.
En fait de garde rapprochée, rien d'autre que son général qui commandait une petite troupe de lanciers et d'archers, équipés des quelques fusils Ottomans récupérés lors de la mise à sac de Wvirda. Il n'en fallait pas plus pour voyager en terre d'Espagne quand on est un souverain ibérique, même tyrannique.
Sa seigneurie s’efforça de trouver les tonalités les plus graves que lui permettait ses cordes vocales : -Faite accélérer l'allure ! Je ne veux pas faire attendre le chevalier De Bayar.
-Bien sinor!
Lors qu'apparurent enfin les couleurs de Bayar flottant sur chaque tour de la demeure du chevalier, il ne put réprimer un soupir de soulagement.
-Avant d'aller plus près, trouvez moi un coin tranquille. Remettez de l'ordre dans notre équipée, je ne veux pas apparaitre affaiblis par notre chevauchée.
Et ainsi fut fait. Il profitât que chacun s'occupait à resserrer les sangles des selles, brosser les chevaux, redresser les attirails pour se mettre à l'écart et inspecter son maquillage et ses postiches.
Ils envoyèrent un émissaire annoncer leurs arrivée, et se remirent en marche au pas de parade.
_________________ Le nom des Corthese perdurera qu'importe que ce soit le sang ou l'encre qui se charge de marquer le parchemin de nos vies.
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