Mon Signore,
J'ai le regret de vous apprendre que, hier, le domaine d'un citoyen Gênois, mon domaine de Pietraverde, a été mis a mal par la descente d'une bande de soudards françays venant de Marsiglia.
Ils étaient menés par un certain P.Du Faur de Saint-Jory. Lequel a eu l'outrecuidance de revenir avecque sa soldatesque afin d'y effectuer de nouveaux pillages.
De jeunes villageoises de Pietraverde subirent par là d'innommables outrages par les séides huguenots dudit seigneur, et j'écoutais avec passion le récit desdits outrages, ce qui me consterna et me provoqua grande révolte bien entendu.
Ces descentes à terres furent faites à la manière des pyrates barbaresques, sans le moindre avertissement et avecques grande brutalité.
Aussy j'en appelle à vostre bon sens et vostre honneur pour que nous mettions au pas l'arrogance de ce minus habens qui s'est permys des actes indignes d'un seigneur chrétien.
J'en appelle à tout Gênois de me porter assistance afin que ces actes barbares ne restassent pas impunis.
Vostre très dévoué Benvenuto Scorvini, Administrateur du domaine de Pietraverde et Intendant pour beaucoup d'affaires se déroulant en Isle de Corse.
PS : Comment avez-vous trouvé la compagnie des deux jeunes gens que je vous ay faits mander ? Est-elle à votre goût ?
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