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Forum du jeu de rôle en php "Guerres de Course"
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 Sujet du message: Re: Parlementations
MessagePublié: Janvier 2nd, 2013, 7:48 pm 
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Un sourire ourla les lèvres de la génoise en réponse au renouvellement de la proposition charnelle. Celle-ci tombait par jeu de décalage à la suite d'un discours des plus étonnants. Amenant le Proscecco à ses lèvres, elle jaugea l'homme en face d'elle avec une curiosité mêlée d'appréciation. Quand bien même elle lui attribuait une grande science de la rhétorique, elle s'était attendue à beaucoup moins de subtilité et de compréhension sur la question du prix de "l'assistance".
Certes, il pouvait la duper, mais il émanait de ses paroles un enthousiasme et une sorte de... générosité qu'il était difficile de ne pas juger sincères.


Ce vin est délicieux, comme votre chère Venise pour m'y être déjà plusieurs fois rendue. Gênes possède des trésors tant artistiques qu'historiques mais il y a quelque chose en Venise d'à la fois singulier et éternel qui me pousse à éprouver une... légitime jalousie.

Elle aurait pu en dire davantage mais elle préférait voir comment évoluaient les choses avant cela.

Le vent d’insurrection est avant tout mené par des membres de la bourgeoisie urbaine que j’ai rencontré avant mon départ pour Insula. Mais si je dois donner un chiffre de la population concernée dans le secteur d’Urbino, il s’élève à cinq-mille âmes. Le but de ces hommes n’est pas de mettre les citoyens en dangers avec une révolte de front contre une autorité qui les écraserait d’un coup de talon. Ils sont venus à moi pour que je tente de raisonner mon père en lui proposant des solutions pacifiques, ce que j’ai essayé de faire. Mais je le connais… Au cours de nos dernières discussions qui se sont soldées en querelles, je n’ai pu obtenir de lui aucune espèce de négociation… Quoiqu’il puisse advenir, il a déjà pris sa décision.

Un voile de tristesse passa sur les yeux de la jeune femme mais elle se reprit très vite.

Ce sieur de la Boétie était un grand penseur, je l’admets mais quand je lis de lui « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres », je ne vois-là qu’une douce utopie. Si répression il y a, elle ne s’arrêtera pas à la révolte… Les rebelles seront punis jusqu’au dernier pour l’exemple, et cela prendra le temps qu’il faudra.
Je pourrais, en effet, faire appel à l’aide du Saint-Siège mais l’Eglise, quel que soit ses représentants, se place aux côtés des plus hauts-dirigeants pour négocier et si cela se trouve, mon père a déjà pris les devants… J’ai beau être une Della Rovere, je reste une femme vivant dans l’ombre des mâles de sa famille.


Elle marqua une pause, sembla hésiter et se mordit la lèvre inférieure.

Mon frère Francesco pourrait sans doute… Non, ses charges de condottiere le retiennent ailleurs, je ne peux le soustraire à sa mission actuelle.
Vos conseils sont avisés, signore. La solution d’un rapatriement vers mes terres est plus sage que celle d’attiser les braises. La ville de Pesaro pourrait accueillir des réfugiés mais je gagnerai davantage en discrétion si je les conduis à mon domaine. Cependant, je dois avouer que… celui-ci commençant à peine à se développer, le risque de manquer rapidement de nourriture, d’abris et de matériel de première nécessité est très grand, sans compter la chute des ressources financières sur un temps limité…


Un soupir franchit ses lèvres. Les idées et les problèmes se bousculaient dans la tête de la jeune femme. Et au fur et à mesure qu’elle évaluait la situation, elle sentit le regard du vénitien se poser sur elle et le lui rendit avec intensité.

Bien… Votre contrepartie est honnête car profitable à nous deux. Vous désirez offrir à Venise un point d’échange dans les Marches et j’ai grand besoin d’une relance économique. J’autorise donc la Sérénissime à jouir d’un droit de commerce à Pesaro et ses dépendances émanant de mon autorité.

Elle but une nouvelle gorgée de vin et reposa son verre vide. Sa tête commençant à tourner, elle posa une main devant ses yeux.

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Dernière édition par Fiorenza Della Rovere le Janvier 3rd, 2013, 12:10 pm, édité 1 fois au total.

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 Sujet du message: Re: Parlementations
MessagePublié: Janvier 3rd, 2013, 1:13 am 
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Le Vénitien l'observa et ce petit geste de la main l'attendrit. Il se leva, déplia un long bandeau de soie puis se déplaçant derrière elle d'un pas assuré, il lui effleura le cou. La surprise, il le sentait, déstabilisait la jeune femme.

- Je vous prie de croire, Ma Dame, qu'il ne vous arrivera rien. Rien d'autre qu'un peu de playsir non contraint. Il s'agit d'une petite expérience que vous pourrez interrompre quand bon vous semblera sur un simple geste de votre part...

Comme il n'avait de réponse négative, il continua. Il appliqua très délicatement le bandeau sur ses yeux et le noua sur sa nuque.

- Voilà, n'ayez crainte, et regardez maintenant, lança-t-il tranquillement. Venise, Ma Dame, c'est ce que vous voyez quand vous êtes en vous-même, que vous regardez en dedans et que vous y trouvez une beauté, doux rêve de liberté et de prospérité profitables à tous qui vous met en joie. Son Prosceco vous montre sa voie... Venise n'est point ce qu'on en apprend ailleurs. Je sais que vous le savez. Utopie, dites-vous... Si Monsieur More avait vu Venise avant que de s'aventurer à son Utopia qui bien que brillante est terrifiante à bien des égards, si donc il avait vu Venise, il aurait jugé que oui, l'Utopia, cette idéale cité-Isle de son esprit, existait déjà par dessus la surface du vaste monde. Et sa vision, sans doute, en eut été chamboulée. Sans doute y aurait-elle gagné un amour de la vie, de la bonne vie, de la bonne folie, un hédoniste optimiste qui l'eut rendue plus humaine encore. Il aurait su de même que cette utopie là n'est pas un lointain but à atteindre. Car oui, des gens la vivent depuis les antiques époques. J'aimerais tant croire que ce rêve là, cette idéale Venise, fut accessible à vos gens.

Il prit un air sérieux et grave qui rompit avec le côté fanfaron qu'il aimait afficher d'ordinaire.

- J'ai envie de vous aider, poursuivit-il en suivant de sa main la courbe ondulée de ses longs cheveux, parce que j'ai en tête, Ma Dame, une idée du monde pour laquelle les gens sont libres et heureux. Vous me semblez porteuse de cette idée. Vous êtes belle. Mais de surcroit et c'est peut-être là, ce supplément d'âme qui donne envie de vous suivre, vous êtes lettrée et intelligente. Que demander de plus pour s'engager corps et âme ? Que demander de plus pour oser s'aventurer et vivre... vivre ce que le grand architecte nous enjoint de vivre ?

Il saisit sa coupe de prosceco puis la porta lentement aux lèvres de Fiorenza pour la laisser s'en humecter. Il fit ensuite tourner le liquide jaune et pétillant dans sa coupe, en l'observant attentivement. Il sourit observant quelques frissons sur la chair nue de ses bras.

- Je pense que cette aide nous servira tous deux. Un jour, aussi, sans doute m'aiderez-vous... Pour l'heure, ce n'est pas ce qui me guide. Ni ce que je cherche, croyez-le bien. Vos gens me semblent dignes de former un peuple libre et vous me semblez digne d'être leur souveraine... Fit-il. A Urbino, la cause me semble entendue. Je n'ai guère d'illusion sur le compte de l'église. Elle n'a pas intérêt à se mettre des princes d'Italie sur le dos et croyez bien que tout humaniste que l'on puisse trouver en son sein, ils ne feront qu'exécuter le bon vouloir du Saint Père, au final. Or ce bon vouloir n'est précisément pas de ce mettre un prince à dos... La cause de Pesaro est de la même entendue... Après Urbino, le peuple de Pesaro, s'il se soulève, sera réprimé. Il y aura beaucoup de cris de souffrance poussés dans les 4 vents et encore plus de sang versé sur les neiges des Marches. J'en ai bien peur.

Ses propos semblaient sombres et fatalistes mais il la regardait avec une flamme enthousiaste au fond des yeux. Et cet optimisme se sentait dans sa voix.

- Forienza, vous possédez un domaine ! Vous êtes Dame et souveraine sur ces lieux. Et ces lieux, croyez-moi, c'est votre espoir. Croyez-bien, avec toute la foi que vous puissiez rassembler en votre âme, que ce lieu peut être votre utopie. Et je puis essayer de vous aider à la réaliser. Vous aurez mes hommes, mes chevaux, mes chariots pour y transférés les exilés qui ne manqueront pas de se faire connaître. Puis je vous aiderai à construire des abris, à les nourrir... Nous établirons en ce lieu, un comptoir commercial... Gènois... et votre regard compatissant envers Venise vous enrichira, vous et votre peuple. Je vous aiderai sur cette voie. Si je ne puis faire cela, j'accepterai qu'on ne m'appelle plus Vénitien. Je le ferai donc et si nous devons faire comme jadis mes ancêtres le firent, bâtir une ville sur des marrais dont personne ne veut, nous le ferons... Je donne dix années à votre domaine pour que vous en fassiez l'un des plus prospères et brillant d'Italie, Ma Dame ! Nous n'avons d'autre choix que d'opter pour cette utopie si nous voulons vivre libres et heureux, comme le souhaita le grand architecte. Et vous réussirez parce que tel est le destin que vous semblez depuis longtemps, déjà, vous forger par votre caractère et votre intelligence. Votre passé n'existe plus dès l'hors, votre père est déjà oublié. C'est vous, Ma Dame, que retiendront les générations de l'avenir, quand il s'agira de faire résonner le nom des Della Rovere.

Il ôta son bandeau en le dénouant avec adresse puis le laissa choir pour caresser son cou.

- Que voyez vous, Ma Dame ?

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 Sujet du message: Re: Parlementations
MessagePublié: Janvier 3rd, 2013, 7:47 pm 
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Fiorenza marqua un sursaut lorsque le bandeau fut posé devant ses yeux et que les doigts du vénitien effleurèrent l'épiderme de son cou. Une fois encore, il la surprenait et la perte de contrôle que provoquait l'absence du visible la perturbait grandement. Cependant, bien que haïssant ce sentiment de vulnérabilité, elle laissa son interlocuteur poursuivre le jeu.

Ce qui avait de saisissant chez cet exubérant patricien était la façon unique qu’il avait de mêler la légèreté au traitement des graves sujets de l'existence. Cela causait chez la jeune femme une sorte de dualité entre l'émotion ressentie par la beauté d'un discours des plus engagés et le trouble grandissant qu'elle s'efforçait de combattre.
Un verre se présenta à ses lèvres et elle goûta... A nouveau du Prosceco. Il fallait qu'elle s'arrête où elle terminerait ivre... Malheureusement, un nouveau frémissement trahit son état. Elle ressentait tout, absolument tout ainsi aveugle et détestait être aussi réceptive.


Signore Arimondo, vous avez pour idéal un monde auquel j’aimerai croire. Mais en ce qui concerne l’hypothèse selon laquelle les gens seront libres et heureux un jour, je… crains de ne pas réussir à la suivre… Je ne perçois en l’avenir que des cris de souffrance poussés aux quatre vents et du sang, toujours plus de sang coulant comme…vos doigts que je ne parviens à…retenir… Attendez ! Non, si Urbino doit subir quelques pertes, ses murs ne seront pas maculés de rouge pour autant ! Et Pesaro ne cèdera pas !

Il lui retira alors le bandeau et son regard bleu s’éclaira, comme galvanisé.

Mon père crache sur l’opinion de la sagesse et choisit la tyrannie, fort bien, j’entre en guerre. Mais je ne combattrai pas, nous ne le combattrons par le fer et l’oppression, nous le feront grâce aux armes qui ont forgé notre savoir et notre science stratégique !

A nouveau, il lui caressa le cou et elle ferma les yeux pour mieux saisir, d’un geste vif, l’une de ses mains.

J’aurai une dernière requête à vous formuler, signore. Dans les années 1520, mon grand-père, François Marie Ier Della Rovere, s’est rallié aux armées vénitiennes… En souvenir des services qu’il lui avait rendu, la Sérénissime a accordé à son fils le commandement de ses armées et le titre de Gouverneur… jusqu’à son ralliement à l’Espagne. Mais ce n’est pas tout… Guidobaldo l’a caché à nous, ses enfants, mais il a pu jouir d’autres privilèges… Des objets et bijoux précieux, un palazzo près du Grand Canal et une petite fortune de… 16 000 florins d’or.

Elle relâcha délicatement sa main et, non sans l’effleurer, laissa retomber la sienne.

Cela contribue à servir notre lutte et je suis certaine qu’un patricien électeur aussi influent que vous saura m’aider à récupérer l’étendue de ces largesses…

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 Sujet du message: Re: Parlementations
MessagePublié: Janvier 4th, 2013, 8:39 pm 
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Le Vénitien plissa les yeux pour retenir le profond sourire que lui inspiraient les dernières paroles de la Gênoise. Ainsi donc, cette Gênoise était plus Vénitienne qu'elle ne voulait bien le laisser paraître. Il se sentit presque étrangement rassuré et profondément heureux de cette nouvelle. Il ne savait pas encore tout ce qu'il allait pouvoir tirer de cette aide et ce n'était sans doute pas ce qui lui importait le plus. Ce qui lui importait, c'était qu'elle comptât dans sa vie. D'une manière ou d'une autre, il avait envie de la savoir jouer un rôle dans sa vie. Il ne se souciait pas de savoir lequel, bon ou mauvais, ce n'était pas son problème. Il y avait des personnes, ainsi, dans sa vie. Lorsqu'il les rencontrait, il avait envie de les faire entrer totalement, envie de les laisser compter. Il se dit qu'elle en faisait partie et cela décupla son envie de jouer...

- Un Palazzo, dites-vous... Des tresors vénitiens... Vous voilà donc à mes yeux Vénitienne et cela nous honorerait, croyez-le bien, d'avoir une Dame telle que vous pour veiller sur les nuits, toutes à la fois fastueuses et débauchées, de notre belle cité... Je tenterai de ramener ces possessions dans votre gyron, non pas pour en tirer profit de pouvoir ou financier, que sais-je... non... mais surtout, je crois, pour jouïr de votre... présence, dans ma ville...

Tirant une chaise, il s'assit tout près d'elle.

- Cela aussi, c'est Vénitien, fit-il en caressant délicatement l'étoffe de sa robe, au niveau de ses cuisses. Cela ne trompe pas. Cette douceur, cette texture ferme et voluptueuse à la fois. Une promesse qui laisse joliment entrevoir ce qu'elle cache... laisse présager des trésors de playsir. Laissez-moi deviner, poursuivit-il en exerçant une légère mais ferme pression sur sa cuisse, comme pour chercher quelque chose, je suis certain que votre jarretière est assortie à votre robe... me trompé-je ?

Il souriait largement.

- En effet, vous avez tout d'une vénitienne, ma chère...

Il s'interrompit pour remplir de nouveau sa coupe de cristal...

- Mais revenons à l'histoire qui vous préoccupe tant. Mon Sieur votre père... Certes nous combattrons son régime de terreur avec nos armes qui sont de stratégie, de jeux de pouvoir et de pressions. En cela, j'ai des procédés éprouvés... Mais il faudra agir, sur le terrain, également, et vite... Dans les prochains jours, si l'émeute éclate, je devrais déléguer sur vos terres quelques troupes, des chariots, peut-être un ou deux navires de transport pour les vivres. Concrètement, cela veut dire qu'il me faudra, pour mes hommes et mes affaires, des engagement écrits sous la forme de laisser-passer portant votre sceau et autorisant notre commerce. On dit que vos sols sont ferreux... Mes hommes viendront officiellement pour bâtir des mines. Ils le feront. Cela vous sera profitable à l'avenir... Mais il construiront également sous cette couverture minière, des abris pour accueillir les familles exilées d'Urbano... Se faisant, il va falloir que je prévienne mon jeune secrétaire afin qu'il distribue mes ordres... Mais si vous voulez bien, ne le rappelons pas tout de suite... Je pense qu'il a mieux à faire, pour l'instant, à éclairer votre bon secrétaire sur les playsirs de la créations, fussent-ils contre nature...

Il s'humecta les lèvres de proscecco puis il sembla, de son doigt, dessiner un symbole infini sur le ventre de Fiorenza. Il l'effleurait lentement et avec naturel, tout en parlant.

- Je sens beaucoup d'humeurs sombres, faites de peurs accumulées, de funestes souvenirs, de terreurs d'avenir, en cet endroit... et voyez-vous, c'est fort triste... Ce lieu doux et rond devrait au contraire accueillir vos espoirs et vos rêves d'avenir... Apaisez-vous Ma Dame... Nous élaborons ici même les solutions à votre problème. Et ce ventre enfantera un jour ce que vous aurez choisi d'enfanter. Et nous ferons en sorte que ce choix, toujours, ne revienne qu'à vous. Vous seule... Vous semblez me prendre pour un rêveur utopique mais croyez-moi, c'est un sens pratique qui me maintient en vie et m'a conduit où je suis aujourd'hui... Nous ne construirons point Utopia, certes, mais nous sauverons des vies. Et vous fonderez un domaine riche et prospère où vos gens s'épanouiront. Vous serez aimée comme vous le méritez. En cela, je puis vous aider. Mais concernant la jarretière, je suis prêt à parier qu'elle est assortie à votre robe... Faut-il que je vérifie par moi-même, ici, pour le plus grand playsir dissimulé de ce vieux vicieux de Metternhoven qui nous observe là bas, du coin de l'oeil ? Ou devrais-je attendre ce soir, dans vos appartements ?

Il descendit sur sa jambe jusqu'à la cheville, la saisit à pleine main, exerçant une légère pression, sans s'attarder, fit mine de remonter sous sa robe puis s'arrêta net et se redressa. Il lui pris alors la main d'une manière à la fois tendre et bienveillante, d'une façon qu'il voulait rassurante.

- Nous ferons en sorte que ce choix, TOUJOURS, ne revienne qu'à VOUS. VOUS SEULE... Ce choix et tous les autres. Et ce, dans tous les domaines de votre vie, Ma Dame. Cela dit, si vous concédiez à me laisser observer cette jarretière, ici même, croyez-bien que je ne serais pas le seul homme heureux... Et qui sait, cela nous rapporterait peut-être d'inattendus soutiens... Conclut-il en riant et lançant sa tête vers Metternhoven...

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 Sujet du message: Re: Parlementations
MessagePublié: Janvier 5th, 2013, 5:44 pm 
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Fiorenza resta quelques instant à observer la main sur sa cuisse avant de la tapoter gentiment comme pour signaler au vénitien que son geste était diantrement intime pour l'actuelle situation.

Ma foi, si vous m'aidez à récupérer mes possessions, je veux bien magnifier quelques une de vos soirées, à conditions que je n'y perde pas mon honneur et que je gagne un petit pourcentage des recettes...

Un sourire amusé naquit sur son visage à l'évocation de la jarretière et elle ne répondit rien, le laissant poursuivre sur sa lancée. Lorsqu'il lui caressa le ventre, la jeune femme eut pour premier réflexe de le repousser mais le discours qu'il lui fit la mena à ne rien tenter, juste par curiosité. Pour autant, elle ne put empêcher son souffle de s'accélérer et le regarda avec de gros yeux quand il lui proposa de rejoindre ses appartements.

Des... des mines ! Évidemment, quoi de mieux pour relancer la production !

En revanche, dès qu'il chercha à explorer le monde de collines et de vallées interdites sous le riche tissu de sa robe, elle bloqua derechef sa progression, avec un sourire pour faire passer le tout. Ses doigts glissèrent alors entre les siens et elle rapprocha son visage de son oreille.

Je suis ravie que nous ayons pu passer cet accord, malgré tout ce qui nous opposait politiquement, ravie également de rencontrer enfin un homme ouvrant son cœur généreux à une dame si éprouvée par ses choix stratégiques...

Son regard bleu se posa alors sur le duc impérial qui l'observait justement en cet instant. Un soupir dramatique franchit ses lèvres.

Cela dit, je dois vous avouer que malgré ce brillant accord diplomatique, je ne cèderai le spectacle de ma jarretière ni à Venise, ni au Saint-Empire, quand bien même ils le désirent ardemment... Vous pouvez aller et venir sur Pesaro mais pas sur la chair de ma cuisse...


Lui caressant la joue, elle ajouta à demi-mots.

Et allez savoir, peut être n'en ai-je pas, de jarretière? J'aime à voyager léger...

Je vous remercie pour cette soirée, signore, il va de soit que nous sommes promis à faire de grandes choses ensemble. Quand pourrais-je bénéficier de vos troupes?

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 Sujet du message: Re: Parlementations
MessagePublié: Janvier 10th, 2013, 7:54 pm 
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Le Vénitien eut un rire franc et sincère sur les dernière paroles de la Gênoise.

- Ma belle amye, c'est fort estrange que d'aussi jolies écoutilles, fit-il en lui effleurant tendrement le lobe de l'oreille comme s'il le redessinait de son doigt, n'ait point entendu tout ce que, par ma force et mon sérieux, je leur expliquai plus tôt...

Le masque rieur de son visage sembla tomber pour afficher un visage grave et sérieux.

- Venanzio Arimondo, Ma Dame, s'est engagé sur une intervention portant dès le début de la révolte si du moins elle devait s'installer... Or bien qu'étant un vénitien aux moeurs parfois dissolues et aux penchants humanistes, d'aucun dira rêveur, lorsqu'il s'engage, il n'a qu'une parole. Et cette parole, il la tient toujours. Elle sera tenue. Je vous décrivais également la façon dont nous nous y prendrons et je n'aurai pas à y revenir... A moins que vous ne me le demandiez à genou... Mais, poursuivit-il en s'attardant de nouveau sur l'un de ses seins, à la lisière de son décolleté, mais, comme je l'imagine, votre petit coeur doit sans doute souffrir le martyr de cette situation et je suppose qu'il vous est bien difficile, en l'état, de penser à autre chose... Aussi, sachez que je comprends fort bien votre obsession. Ma réponse, je le répète est : dès le début de la révolte, si elle se produit, vous aurez toutes les aides convenues. Il vous suffira de me faire prévenir et je m'engagerai séance tenante. Etes-vous bien rassurée ?

Venanzio ne se moquait plus. Il éprouvait réellement un sentiment d'empathie à l'égard de cette Dame de Gênes. Tout, de part leur provenance, leur histoire, leurs intérêts, les eut amené à être ennemi, et pourtant, il se surprenait à ne ressentir rien d'autre, pour cette jeune femme, que du respect, de la bienveillance et aussi un certain amusement qui décuplait en lui ses propensions au jeu de la séduction. Il lui tendit une énième coupe de Proscecco.

- Maintenant, trinquons à notre entente et je l'espère à la fin de vos ennuie... Au succès de vos domaines. Et... A votre future statut de Dame de Venise... Vous êtiez venue chercher une réponse, vous l'avez en partie... J'étais venu chercher un Histoire susceptible de m'entrainer vers de nouvelles terres d'aventures et de nouvelles épreuves, je l'ai eue... Remercions nostre Seigneur, buvons !


De nouveau, un large sourire lui barrait le visage.

- Laissons nos secrétaires régler tous ces problèmes d'organisations. Nous leur donnerons bons ordres et ils les appliqueront au mieux... Maintenant, Madame, je vous suggère de vous laisser aller à profiter des délices de ce lieu... Les chèvres pour lesquelles vous étiez venue n'attendent que vous ! Vous verrez combien il est vivifiant d'aller au grand air, sur le plateau qui domine la mer, caresser ces petits animaux... Quant à moi, Ma Dame, vous me pardonnerez mais j'ai désormais à faire... Voyez-vous j'ai également quelques ennuies à combattre... Ce fut un grand plaisir que de vous rencontrer...

Il se leva et appliqua un baise-main à la Dame. Puis se retira par une révérence. Tournant les talon, il s'éloigna d'un pas assuré... Mais à quelque mettre de la table, il se retourna, et la dévisagea avec un sourire.

- Et si les playsirs prodigués à vos jambes... sans jarretières... par une langue rapeuse de chèvre ne suffisent à vous combler, ce qu'entre nous je saurais comprendre... sachez, Ma Dame, que mes appartements jouxtent les vôtres... Ma langue est dit-on plus douce et habille que celles des chèvres d'Insula... Et ce en quelqu'endroit d'un corps où elle se pose, y compris sur ses parties les plus intimes et délicieuses... Mon lit est grand et confortable... Je suppose qu'il en est de même du vôtre... On dit que mille playsirs naissent d'un lit... En s'essayant à nos deux lits, cela ferait... quelques deux mille playsirs... Connaissez-vous ce jeu de l'amour que l'on nomme cunilingus ? Un amusant nom, n'est-ce pas... Sur ce, mes respects, Ma Dame.

Il fit une dernière révérence et s'effaça... presque qu'heureux de cette frustration qui naissait en lui après ce départ... Heureux parce qu'une foi l'animait qui avait raison de toute déception... Il savait qu'il la reverrait très vite et cette certitude lui collait un sourire malicieux au coin des lèvres.

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 Sujet du message: Re: Parlementations
MessagePublié: Janvier 11th, 2013, 12:47 am 
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Le cristal des verres tinta lorsqu'ils s'entrechoquèrent et Fiorenza adressa au vénitien un sourire hautement énigmatique mais assurément approbateur.

Rassurée, oui, je le suis et plus que jamais depuis que nous appuyons les termes de notre accord...
Ravie de savoir que vos hommes se tiennent prêts à intervenir, il faudra que je pense à constituer une véritable cavalerie pour vous rendre l'or de votre chrétienne bonté.
Sachez cependant qu'un Della Rovere ne se met jamais à genoux pour supplier, mais il y a, je vous l'accorde, quelques décadentes anecdotes recensées dans nos archives...


Encore une gorgée de vin... Elle avait rarement autant bu et pourtant, Dieu que c'était agréable de se sentir partir... ou presque.

"Dame de Venise", prenez garde, ce n'est pas un vin issu des vignobles de la Sérénissime qui me fera oublier ma fidélité à Gênes... ni vos...arguments, quelle qu'en soit la nature.

A quoi beau se formaliser sur une prise de liberté outrepassant celle d'une citée menacée de répression? Ils avaient largement franchit le pas des conventions morales. Elle prit le temps de le détailler du regard avec une curiosité effrontée et accepta son baise-main avec un plaisir faussement mondain.

Quand on mêle le plaisir d'une rencontre à celui du hasard, il ne peut d'engendrer de belles promesses... Je vous souhaite la bonne nuitée, signore.
A vous revoir sous peu...


La dernière provocation lancée à la volée ne la fit nullement rougir. Au contraire, elle se contenta d'incliner la tête dans un salut discret et ignora Arimondo avant même qu'il n'ait cessé de la regarder.
Mais quand il fut partit, un rictus naquit sur ses lèvres alors qu'elle faisait tourner la robe ambrée du Prosecco dans son verre.


Ni votre vin, ni votre verve, ni votre langue...

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